Le Marronnier d’Inde
Son nom laisse supposer que ce bel arbre est originaire d’Inde. Mais en réalité, il provient des régions montagneuses des actuelles Grèce du nord et Bulgarie. Il aurait ensuite transité eu Europe (Autriche…) pour atteindre la France au début du XVIIème siècle. A présent, on le retrouve également en Amérique du Nord et dans les régions du Caucase.
Description Botanique
Cet arbre, pouvant atteindre 25 m de hauteur, est composé de longues feuilles pétiolées et palmées, rassemblant de 5 à 7 folioles. Les fleurs apparaissaient après les feuilles, fin avril-début mai, et sont regroupées en grappes blanches ou roses. Le fruit est une capsule épineuse qui s’ouvre sur 3 fentes et qui contient : 1 ou 2 grosses graines (les marrons) brunes luisantes, recouvertes d’une plage claire que l’on appelle le hile.
Le marronnier d’Inde se retrouve dans les parcs, les jardins et fait le bonheur des promeneurs.
Son nom latin est : Aesculus hippocastanum L.
Il appartient à la famille des Hippocastanacées.
La partie médicinale est la graine.
L’EMA, ainsi que la Note explicative de 1998, reconnaissent que le marronnier d’Inde, peut être utilisé lors d’inconforts circulatoires veineux : jambes lourdes, gonflées et douloureuses ; ainsi que lors de problèmes hémorroïdaires : brûlures, démangeaisons, douleurs.
L’aescine (ce mélange complexe de saponosides) a fait l’objet de nombreuses études pharmacologiques chez l’animal. Il en ressort : de nombreuses propriétés pharmacologiques tels que : inhibition de la formation des œdèmes, diminution de la perméabilité vasculaire, effets antiinflammatoires et vasculoprotecteurs. (2)
Une petite méta-analyse, publiée en 2012, a montré que des extraits de marronnier d’Inde, se montraient plus efficaces que des placebos, pour diminuer les symptômes de l’insuffisance veineuse chronique. On retrouverait une diminution de l’œdème de la jambe (mesure objective) et une diminution de la douleur, de la lourdeur et des crampes (critères subjectifs). (3)
- Saponosides triterpéniques : aescine (mélange complexe d’environ 30 saponosides)
- Flavonoïdes : sous formes libres ou hétérosidiques
- Huile grasse : acides gras insaturés (et insaponifiables triterpéniques)
- Polysaccharides : amidon en majorité
- Coumarine : esculine
- Tanins condensés : proanthocyanidols
- Cyclitols
Sources
- Lorrain E. Grand manuel de phytothérapie. 2019e éd. Dunod; 1290 p.
- Gallelli L. Escin: a review of its anti-edematous, anti-inflammatory, and venotonic properties. Drug Des Devel Ther. 2019;13:3425‑37.
- Pittler MH, Ernst E. Horse chestnut seed extract for chronic venous insufficiency. Cochrane Database Syst Rev. 14 nov 2012;11:CD003230.
- Edwards S, da Costa Rocha I, Williamson E, Heinrich M. Phytopharmacy : an Evidence-Based guide to herbal medicinal products. 1st éd. Chichester: Wiley Blackwell; 2015. 416 p.
Les informations ci-dessus font souvent référence à un usage médicinal traditionnel et sont issues de références bibliographiques en annexe.
Ces informations sont issues de l’état actuel des connaissances scientifiques mais ne mettent en aucun cas en avant l’usage ou les allégations de nos produits qui doit toujours faire l’objet du conseil d’un professionnel de santé. En cas de doute et avant utilisation des produits, nous vous invitons à consulter un professionnel de santé.