La Prêle
La prêle des champs est une plante archaïque, puisqu’elle serait vieille de plus de 270 millions d’années. Son nom latin Equisetum vient d’equus : cheval et seta : soie ; et d’ailleurs, l’un de ses noms vernaculaires et queue-de-cheval.
Réduite en cendres, elle servait, par sa richesse en silice, à nettoyer les récipients métalliques.
Utilisée depuis de nombreux siècles, Discoride la préconisait comme diurétique et comme hémostatique.
Description Botanique
Cette plante, très commune en France et en Europe, affectionne les lieux humides et les sols riches en silice. Cette plante, que l’on considère comme un fossile vivant, est dépourvue de fleurs et donc de fruits et de graines.
Elle présente un rhizome noirâtre, à multiplication rapide, duquel partent des radicelles et 2 types de tiges. Une tige fertile, de couleur rougeâtre et non chlorophylienne, terminée par un des sporanges qui contiennent les spores. Une tige stérile de couleur verte, creuse, cannelée et ramifiée, qui portent à chaque nœud des feuilles verticillées, de taille réduite et à l’extrémité noire.
Elle est considérée, par les jardiniers, comme une « mauvaise herber » car elle est très envahissante.
Son nom latin est : Equisetum arvense L.
Elle appartient à la famille des Equisétacées.
La partie utilisée est : la partie aérienne stérile.
L’EMA et la Commission E allemande, reconnaissent l’usage traditionnel de la prêle de champs : dans les affections mineures de l’appareil urinaire, comme diurétique léger (en excluant les œdèmes d’origine cardiaque ou rénale), et dans la prise en charge des calculs rénaux. Elles reconnaissent également, son usage, par voie locale, comme traitement cicatrisant.
De nos jours, la prêle est principalement utilisée pour ses effets reminéralisants et anti-inflammatoires, en cas de fractures, d’arthrose, de déminéralisation osseuses …
De très nombreuses études in vitro et in vivo ont montré les effets anti-inflammatoires, diurétiques, immunomodulants et anti-ostéoclastiques des extraits de prêles des champs. (3)
Un essai clinique, randomisé et en double-aveugle, chez des volontaires sains, a montré qu’un extrait de prêle à 900 mg par jour, avait une action diurétique significativement supérieure au placebo, et équivalente à l’hydrochlorothiazide. (4)
- Minéraux : très grande richesse en silice « acide silicique », sels de potassium, calcium, fer, magnésium, soufre
- Flavonoïdes : hétérosides du quercétol et du kaempférol
- Acides phénols : gallique, férulique, caféique
- Acides organiques : ascorbique, malique, citrique
- Stérols : sitostérol, campestérol
- Traces de dérivés azotés : niacine, palustrine
- Traces d’alcaloïdes : nicotine
- Thiaminase (traces)
Sources
- Lorrain E. Grand manuel de phytothérapie. 2019e éd. Dunod; 1290 p.
- Lapraz JC, Carillon A. Plantes médicinales : phytothérapie clinique intégrative et médecine endobiogénique. 1ère. Paris: Lavoisier; 2017. 686 p.
- Boeing T, Tafarelo Moreno KG, Gasparotto Junior A, Mota da Silva L, de Souza P. Phytochemistry and Pharmacology of the Genus Equisetum (Equisetaceae): A Narrative Review of the Species with Therapeutic Potential for Kidney Diseases. Evid-Based Complement Altern Med ECAM. 5 mars 2021;2021:6658434.
- Carneiro DM, Freire RC, Honório TC de D, Zoghaib I, Cardoso FF de S e S, Tresvenzol LMF, et al. Randomized, Double-Blind Clinical Trial to Assess the Acute Diuretic Effect of Equisetum arvense (Field Horsetail) in Healthy Volunteers. Evid Based Complement Alternat Med. 4 mars 2014;2014:e760683.
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