La Guarana
Cette plante est originaire d’Amérique du sud, et plus particulièrement du Brésil. Elle entre dans la composition d’une boisson rafraichissante brésilienne (nommée guarana également).
Elle n’était pas connue des européens, et ne se retrouve dans aucun traité de médecine ou de phytothérapie. Elle fut importée en Europe par un médecin allemand : Christian-François Paullini, duquel elle tira son nom latin.
Description Botanique
La guarana est une liane grimpante et laineuse, qui croît le long des arbres, et qui peut atteindre jusqu’à 12 mètres. Elle présente des feuilles coriaces et persistantes, composées de 5 folioles. Les fleurs blanchâtres se regroupent en une jolie panicule. Les fruits, des capsules septicides, contiennent 3 graines luisantes de couleur noire, recouvertes d’un arille blanc, adoptant alors la forme d’un œil.
Son nom latin est : Paullinia cupana Kunth.
Elle appartient à la famille des Sapindacées.
La partie utilisée est la graine.
La note explicative de l’agence du médicament, nous indique que la guarana, peut être utilisée par voie orale, lors de diarrhées aiguës (du fait de sa richesse en tanins), d’asthénie fonctionnelle, et comme adjuvant des régimes amaigrissants.
La guarana présente une richesse en caféine presque inégalée dans le monde végétal. Cette concentration importante en caféine, est pondérée par la présence de tanins condensés. Ces derniers ralentissent l’absorption intestinale de caféine et ainsi, limite les risques d’effets indésirables cardio-vasculaires.
Une étude s’est intéressée à l’effet de la guarana chez des patientes souffrant d’un cancer du sein. Deux groupes ont été formés : un recevant un placebo et l’autre recevant une dose de guarana de 50 mg, 2 fois par jour, pendant 21 jours. Le groupe recevant la guarana, a vu sa fatigue diminuer de manière significative. (2)
Une étude américaine, incluant des membres des forces spéciales, a montré que 4 doses successives de 200 mg de caféine, pendant 3 nuits successives, augmentaient de manière significative la vigilance par rapport au placebo. (3)
Précisons, toutefois, que les études concernant la fatigue liée aux chimiothérapies, sont contradictoires. Cela serait dû aux extraits utilisés, qui présenteraient de fortes disparités, ainsi qu’aux méthodes d’études, parfois peu rigoureuses.
- Méthylxanthines : caféine (jusqu’à 5,8%), théophylline, théobromine
- Tanins catéchiques : proanthocyanidols, catéchine, épicatéchine
- Huiles essentielles (teneur faible) : carvacrol, limonène, estragol, anéthol
- Glucides : polysaccharides (principalement de l’amidon)
- Lipides : cyanolipides et acylglycérols
- Composés azotés : allantoïnes, guanine, adénine
- Sels minéraux et oligo-éléments (très grande richesse) : calcium, potassium, sodium, fer, cuivre, zinc, magnésium, sélénium
- Vitamines : A, E, B1, B3
Sources
- Lorrain E. Grand manuel de phytothérapie. 2019e éd. Dunod; 1290 p.
- de Oliveira Campos MP, Riechelmann R, Martins LC, Hassan BJ, Casa FBA, Del Giglio A. Guarana (Paullinia cupana) improves fatigue in breast cancer patients undergoing systemic chemotherapy. J Altern Complement Med N Y N. juin 2011;17(6):505‑12.
- Kamimori GH, McLellan TM, Tate CM, Voss DM, Niro P, Lieberman HR. Caffeine improves reaction time, vigilance and logical reasoning during extended periods with restricted opportunities for sleep. Psychopharmacology (Berl). juin 2015;232(12):2031‑42.
- Edwards S, da Costa Rocha I, Williamson E, Heinrich M. Phytopharmacy : an Evidence-Based guide to herbal medicinal products. 1st éd. Chichester: Wiley Blackwell; 2015. 416 p.
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